LES VIOLENCES A L'ECOLE

J’aime beaucoup l’émission de M. Benoît Duquesne « Complément d’enquête » et celle du 31 Janvier sur les violences à l’école m’a particulièrement intéressée.

Je me pose la question : n’en sommes-nous pas responsables ?

J’accuse personnellement la démission de la famille qui est la base de la société. Il n’y a plus, me semble t-il, de chef de famille tél celui qui, d’un seul regard, nous faisait rentrer dans le droit chemin, celui qui imposait ses règles et ses limites, celui qui inculquait à ses enfants une morale, un comportement, une ligne de conduite, tous ces principes qui marquent un enfant à vie s’ils sont dispensés dès le plus jeune âge. Enfin, celui que l’on admirait au point de l’imiter, d’être la référence, le parangon.

J’accuse également l’école où le professeur n’est plus la référence lorsque, d’un coup d’œil, je vois sa tenue disons par trop « relaxe », une attitude beaucoup trop familière avec l’enfant qu’il tutoie, qu’il permet parfois de le tutoyer voire l’appeler par son prénom : de le considérer comme un « copain ».

Ces enfants subissent bien souvent les relents d’une éducation prônée en 68 où il était interdit d’interdire. Leurs parents ont été élevés dans cet esprit. L’enfant est roi. Mieux, il peut porter plainte contre ses parents. C’est l’anarchie. Ces enfants sont livrés à eux-mêmes. Ils jouissent d’une grande liberté dont ils ne savent plus que faire. Ils n’ont plus de repères. Ils ne savent plus à quoi se raccrocher. Ils en veulent aux adultes de les abandonner. Ils sont perdus. Alors ils se révoltent. Nous en sommes là.

Je pense que nous devons faire notre mea culpa et nous reprendre mais de quelle façon ? Là est le gros problème.

Le fait que l’Allemagne ait envoyé en exil en Namibie un des ses jeunes ressortissants récalcitrants dans l’émission « Complément d’enquête » semble être un exemple à suivre. Une nouvelle vie insoupçonnée s’offre à l’enfant qui voit tout différemment, sous une autorité qu’il respecte et devient malléable au point de retrouver sa véritable nature d’enfant dont on s’occupe.

J’ai connu un de ces enfants pas le moins du monde mauvais garçon mais élevé dans un orphelinat, malheureux et humilié de faire partie des « petits pauvres ». Il s’est exilé à l’âge de 17 ans en Côte d’Ivoire avec pour tout bagage, un simple CAP de menuisier-ébéniste. Il est devenu célèbre grâce à ses inventions dont la « Baby-brousse » et son sous-marin le « C105 ». Agé maintenant de 85 ans le « Capitaine Momo » comme l’ont surnommé certains journaux français, vit heureux en Gironde où il se consacre toujours à de nouvelles inventions et à évoquer ses vieux souvenirs.

Ma conclusion : on peut être très malheureux à 17 ans et pleinement heureux à 30 ou 40. Il suffit d’avoir foi en l’avenir.

L’HOMMAGE A M. MITTERRAND

Au cours de ce mois de Janvier 2011, la France a rendu hommage à M. Mitterrand, et en particulier les socialistes, pour le quinzième anniversaire de sa mort.

Je n’ai jamais fait de politique mais il est incontestable que ce Président de la 5ème République à marqué son époque par son côté politique et aussi culturel. Lors de son mandat, je vivais hors de France. Plus précisément en Côte d’Ivoire où je suis arrivé en 1951 et c’était la première fois que j’entendais parler de lui. Il était venu à Abidjan le 23 Juillet 1950 à l’occasion d’un événement extraordinaire qui n’avait échappé à aucun des Français de la colonie.

Bien entendu, il a été le prétexte à des « dégagements » mémorables qui se sont répétés le 5 février 1951 lorsque, alors ministre de la France d’Outre-mer, il était venu inaugurer officiellement le port d’Abidjan avec, entre autres, le très honorable Houphouët-Boigny médecin et chef de village, qui était à ce moment-là encore peu connu des blancs de la colonie.

Le 13 Août 1992, ma fille, mariée à un pilote de ligne Serbe m’écrivait à Abidjan de Belgrade : « Mitterrand est critiqué dans la presse française pour avoir rappelé l’amitié qui existe depuis la guerre de Quatorze entre la Serbie et la France, et son penchant pour les Serbes. Merci M. Mitterrand ».

Pour moi, M. Mitterrand c’était aussi le chancelier allemand M. Helmut Kohl et enfin … « Le temps des cerises ».

Depuis mon retour en France en 2002 j’ai approfondi la vie de cet ancien Président et je comprends très bien que les socialistes en particulier s’y réfèrent.

Pourtant, j’éprouve un certain malaise à propos de l’hommage rendu à Jarnac pour ce quinzième anniversaire de sa mort. Les socialistes ont été effectivement nombreux à utiliser l’encensoir pour clamer à qui mieux-mieux sa filiation mitterrandiste et c’est cela qui m’a dérangée pour ne pas dire choquée.

Ce comportement, en vue d’un enjeu qui nous concerne tous, me rappelle un duel au 16ème siècle entre un certain M. de Jarnac et un seigneur qui le dérangeait dans son approche Royale. Ce dernier fut mortellement blessé par un coup tout à fait inattendu. D’où le fameux « coup de Jarnac ».

A trop se réclamer de l’héritage mitterrandiste, le candidat socialiste aux futures présidentielles, particulièrement ambitieux, pourrait bien se retrouver face à un autre coup de Jarnac, totalement imprévisible, qui le laisserait … sans voix !

La coupe Davis de Belgrade

Je ne m’intéresse pas particulièrement aux sports mais la compétition de tennis actuelle me rappelle une sympathique sportive yougoslave, Monica Seles qui , en Juin 1992 avait été la seule sportive à être autorisée à participer au tournoi de tennis de Roland-Garros. Sa victoire, en remportant une fois de plus la coupe, avait été la dernière satisfaction sportive pour les Yougoslaves en raison des sanctions infligées par l’ONU.

Ce préambule réveille en moi une époque qui a profondément marqué ma famille. Je veux parler entre autres du 20 décembre 1992 au cours duquel Milosevic refuse de répondre aux quatre cents journalistes venus du monde entier afin de « respecter le silence » imposé jusqu’au dépouillement du scrutin.

Zoran, le mari serbe de ma fille Mariana, pilote de ligne, s’était rendu aux urnes avec un ami pilote pour voter en faveur d’un nouveau Président de la troisième Yougoslavie.

Le grand vainqueur avait été Milosevic contre Panic, le Serbe californien, ami de Clinton et contre DEPOS les partis de l’opposition.

De cette dramatique époque des années 1990/1993, je ne veux évoquer que des souvenirs émouvants parmi les slogans récurrents de « Mir » (paix) et « promena » (changement).

Je veux parler tout d’abord de celui du général Morillon des casques bleus, commandant de la FORPRONU (Force de la Protection des Nations Unies) en Bosnie ; celui que les Yougoslaves appelaient amicalement « Philippe de Bosnie » ou encore « le général Courage ».

C’est aussi le souvenir du grand écrivain serbe Vuk Draskovic si courageux lui aussi et de sa femme qui avaient été emprisonnés après avoir subi d’affreux sévices.

Le frère de l’écrivain avait demandé alors à M. Mitterrand d’intervenir auprès de Milosévic afin de faire relaxer Vuk et sa femme. Or, quelque temps plus tard, Danica Draskovic s’était rendue au monument français du Kalemegdan, le grand parc de Belgrade, pour y déposer des fleurs et remercier la France de leur libération.

C’est encore le souvenir d’une simple voisine, à peine connue de Mariana, qui a apporté le 14 Juillet 1993 deux petits biftecks à la Francuskinia, la Française de Belgrade, afin qu’elle puisse marquer la fête nationale de son pays, alors que l’on ne trouvait plus à acheter que des choux et des poivrons !

Là encore c’est le souvenir touchant de Popito, le perroquet de Mariana qui lui disait lorsqu’elle pleurait : « chante ! chante ! oooh mama ! » et il sifflait les premières notes de la Marseillaise.

C’est surtout le souvenir d’un jeune Serbe de quatorze ans, Veljko, fils d’un ami pilote de Zoran, qui souffrait d’un cancer au genou. Il était fort question de l’amputer d’une jambe. Son père avait vendu tout ce qui lui restait : voiture, meubles, bijoux, appareils ménagers pour le faire soigner en France, ce qui l’avait laissé dans une misère noire. Mariana lui avait apporté son concours dans toute la mesure du possible et le 14 Juin 1993 il se rendait à Villejuif avec son fils. Ils sont partis en France sans grand espoir de guérison car plusieurs médecins avaient déjà condamné Veljko, qui était au courant, à brève échéance.

Or, ils sont revenus en Yougoslavie avec un traitement à suivre pour Veljko, la chimiothérapie appliquée jusqu’alors n’ayant pas été suffisante. A l’issue de ce traitement ils sont repartis pour plusieurs mois en France mais convaincus tous les deux d’une guérison totale au bout de leur séjour.

Le médecin traitant de Villejuif était confiant de pouvoir sauver la jambe de Veljko. Une partie de l’os devait être enlevée et remplacée par une prothèse. Il parait que c’étaient les Français les plus performants alors dans ce genre d’intervention.

Le coût faramineux de ces soins a été payé en partie par les pauvres parents de Veljko et en partie par la JAT, la compagnie d’aviation qui s’était montrée très solidaire envers un de ses pilotes dans le malheur bien qu’elle-même en très mauvaise posture financière.

Ce que je retiens tout spécialement de l’histoire de Veljko dont la jambe a été sauvée et que j’ai appris beaucoup plus tard, c’est que le chirurgien français avait refusé tout honoraire avec la plus grande humanité, la plus grande délicatesse et la plus grande discrétion.

Ce florilège de souvenirs émouvants fait en sorte que je m’intéresse toujours aux matchs sportifs France-ex-Yougoslavie.

Faisons-leur la guerre !

Ils vous guettent. Ils sont plus au moins nombreux. Ils sont tous prêts à s’installer : insidieusement, sournoisement à votre corps défendant. Vous les craignez, c’est certain mais ils se présentent souvent sous la forme du serpent perfide tel celui de la Bible qui séduisit notre mère Eve. Ne vous méprenez pas, les hommes également peuvent succomber à la tentation.

Et voilà le péché qui, de véniel, excusable, devient tel celui des sept péchés capitaux : la gourmandise. C’est alors la curée !

Puis vient le moment où somme l’hallali, le moment où nos ennemis jurés se précipitent pour nous envahir. Je veux parler bien entendu des kilos !

Je vous mets en garde parce que lorsqu’ils s’installent en intrus, Dieu sait combien il est difficile de s’en débarrasser. Avant même qu’ils ne s’entassent pour en arriver à l’obésité, vient le moment où il faut réagir, si toutefois la chose est encore possible… Les vacances sont terminées.

Prenez garde ! Ce dont souffre le plus l’obèse au point de le conduire parfois jusqu’au drame, c’est sa perte d’identité et cela sans que les médecins y attachent l’importance idoine. Ni le professeur Atkins de la fameuse clinique Mayo américaine, ni les Weight Watchers, ni le docteur Ducan tant prôné dernièrement à la télévision n’y font référence.

L’obèse souffre un véritable martyre en silence. Il n’en parle pas par respect humain. Il n’a plus droit au respect. On le désigne par : le gros, le gros patapouf, le gros plein de soupe, le gros lard. S’il s’agit d’une femme, c’est la grosse, le gros machin, voire la grosse vache.

L’obèse subit un véritable martyre psychologique qui lui fait verser non pas des larmes de sang mais des « larmes de graisse ».


N'en n'arrivez pas là !



Les quatorze invités du quatorze Juillet

La célébration du 14 Juillet me rappelle aujourd’hui un Quatrain de Victor Hugo : « C’est le quatorze Juillet / A pareil jour sur la terre / La liberté s’éveillait / Et riait dans le tonnerre ».

Bien entendu c’est encore la liberté symbolisée par la prise de la Bastille en 1789 que l’on exalte depuis, chaque année, avec des sentiments patriotiques différents mais toujours émouvants.

Emouvants, parce que nous devons cette liberté à nos ancêtres les anciens combattants, les quelques rares poilus encore en vie de la guerre de quatorze ou ceux de quarante, assis sur des sièges pliants, qui assistent au défilé militaire dans les Champs Elysées. Mais c’est aussi à tous ces hommes et femmes volontaires pour défendre, non plus seulement la liberté de la France, mais partout où elle est bafouée sur notre planète.

Aujourd’hui, c’est tout spécialement un sentiment de reconnaissance qui préside au prestigieux défilé du quatorze Juillet à Paris. Reconnaissance pour toutes nos armées, bien évidemment, mais également pour les valeureux soldats de nos anciennes colonies d’Afrique qui avaient combattu à nos côtés durant la dernière guerre et que nous avions jusqu’ici si injustement oubliés.

A l’occasion de ce 221e anniversaire, la France a fait amende honorable pour réparer cette injustice en invitant les vétérans des quatorze anciennes colonies à défiler sous la houlette de leurs propres drapeaux et en les gratifiant tous des mêmes privilèges que ceux octroyés à nos propres anciens combattants. Je me sens fière de la réparation de cette offense.

J’aimerais faire allusion ici à un quatorze Juillet qui m’avait beaucoup marquée : celui du Bicentenaire de la prise de la Bastille en 1989. Quel merveilleux anniversaire avec un défilé des plus divers dont le plus endiablé, le plus drôle avait été celui des Africains avec ses tambourineurs, ses batteuses guinéennes aux seins nus, ses valseuses maghrébines avec leurs jupes d’énorme circonférence sans oublier la voix d’une noire diva qui nous bouleversa tous en chantant notre Hymne national.

Je ne voudrais pas oublier le Président Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire qui avait dit au Président Chirac qui l’avait invité : « Mes sorciers réunis ont fait le nécessaire pour que le beau temps marque vos festivités. Je suis heureux que, de loin, il nous aient comblés ».

Malheureusement, il n’en a pas été de même cette année mais notre Première dame de France nous a rapporté que l’épouse du Président burkinabé, Blaise Compaoré, lui avait confié que la pluie au cours d’une telle cérémonie était un signe de chance.

Disons donc en chœur : vive la France et rappelons-nous cet autre quatrain de Victor Hugo au sujet de la célébration du quatorze Juillet :

« … Et ce doux monde charmant, / Heureux sous le ciel prospère, / Epanoui, dit gaiement : / C’est la fête du grand-père. »





Le 70 ème anniversaire de l’appel du 18 Juin au château du Muguet à Breteau

C’est dans le plus grand secret que les 11 et 12 Juin 1940 s’est tenu un Conseil Suprême Interallié ayant pour but de décider du sort de la France dont l’armée était en pleine débâcle.

J’ai été très émue d’apprendre dernièrement que cette réunion avait eu lieu dans le château du Muguet à Breteau, une petite commune du Loiret à 7 kilomètres seulement de mon tout nouveau village où je réside depuis un an : Ouzouer-sur-Trézée.

Comment ne pas assister à une telle cérémonie dans cette merveilleuse propriété privée dont les propriétaires actuels en avaient ouvert, dans un esprit de citoyenneté, les grilles au public pour commémorer cet anniversaire.

Durant toute la durée de la cérémonie je m’imaginais notre jeune général de Gaulle transmettant à Churchill sa ferme détermination de poursuivre le combat. Assistaient à ses côtés le général Weygand, le Président du Conseil Paul Reynaud, le maréchal Pétain exprimant pour sa part sa volonté de concrétiser l’armistice. Du côté des Britanniques, Antony Eden et le Major général Spears accompagnaient le « Vieux lion ».

Autour de moi, dans le parc, de vieux combattants, résistants de la première heure, assistaient à la cérémonie sur leur petite chaise pliante, tout comme moi, ou debout, appuyés sur une canne, la poitrine couverte de médailles dont la Croix de Lorraine. Je les regardais avec admiration. J’avais leur âge mais je n’ai pas eu leur courage. J’étais trop peureuse, trop timide, trop naïve, trop timorée, tout le contraire de la trempe de nos héros.

J’ai passé ces années d’occupation à Paris dans l’ombre, avec pourtant le courage nécessaire au quotidien, dans un esprit civique, sans jamais déroger à l’honneur de la France. Un frère et un beau-frère ont, eux, fait une guerre magnifique ne nous laissant que leurs décorations.

Tout à coup, la fanfare « l’Eveil » d’Ouzouer-sur-Trézée, mon village, me tire de mes sombres pensées en attaquant les sonneries réglementaires, la Marche Loraine et bien sûr notre Marseillaise liée au souvenir de cette époque historique au cours de laquelle elle était interdite par l’ennemi.

Enfin, un sympathique et jeune élu de la région, qui nous a rappelé tout au long de la cérémonie la réunion des grands chefs militaires et politiques de la deuxième guerre mondiale, a dévoilé la plaque commémorative de l’évènement du château du Muguet, qu’il a remise aux propriétaires que nous remercions de leur accueil.

Je suis rentrée à Ouzouer-sur-Trézée, encore tout émue de cette belle cérémonie et heureuse de vivre dans une si belle région, remplie de l’Histoire de la France, dans une petite commune où Madame le Maire, si avenante et dynamique, ne peut qu’inciter les amoureux de la nature à y demeurer.


Détente et plaisir

Il court, il court l’internaute

L’internaute sur le net

Il court, il clique et il saute

Tout ce qui n’est pas son fait.


Finalement, fatigué, il vient trouver détente et plaisir sur

mon blog avec par exemple « Le rat des Cocotiers » une

intrigue policière qui débute à Paris et se poursuit au

Cameroun. Afrique équatoriale avec les mystérieux meurtres

de Douala.

Qui va enfin démêler le fil d’Ariane ?

A vous de le découvrir !


Extrait du livre " Le rat des Cocotiers "


Et elle ne vous a rien dit en partant ?

— Non, elle m’a dit simplement que vous étiez jeune et que

vous digéreriez très vite la pilule…

— Oh ! Elle a dit ça !

— Oui.

— Rien d’autre ?

— Si, bien sûr, mais pas hier… Elle venait prendre le café

avec moi tous les matins. On s’asseyait une demi-­heure, là,

à cette table et on rigolait.

— Vous rigoliez ?

— Oui, elle me racontait vos ébats de la veille. Elle était trop

marrante.

Greg prit un air méchant.

— Qu’est-ce qu’elle vous racontait de si drôle ?

— Eh bien, elle vous appelait son « Petit Puceau » et elle

rigolait de vos maladresses…

— Oh ! C’est pas possible !

Grégoire se sentait si malheureux qu’il ne pouvait même

plus parler. La concierge s’en rendit compte et regretta de

l’avoir choqué à ce point.

Elle s’empressa d’ajouter :

— Remarquez qu’elle vous aimait bien… Elle me ­disait que si

vous étiez emprunté, godiche, vous étiez aussi impétueux,

avec une fougue, une passion, un tempérament du feu de

Dieu à faire damner une sainte…

Grégoire indigné s’était levé d’un bond de sa chaise.

— Oh, c’est pas possible, c’est pas possible répétait-il tout

contrit.

Elle vous a raconté tout ça ?

— Oui, tout, elle m’a même dit que vous étiez in-sa-tiable.

Grégoire était si fâché qu’il frappa le sol du pied.

— Oh non, non, non et non ! Ce sont des choses qui ne se

disent pas ça, madame, et surtout qui ne se répètent pas…

Vous êtes bien de mon avis, n’est-ce pas ? N’est-ce pas,

madame ?

La concierge le voyait si offusqué, si malheureux, ­qu’elle lui

offrit une tasse de café.






Vive la Saint-Valentin !

Dans la Rome antique on fêtait Lupercus, le dieu de la fécondité, le 15 Février. Ce jour-là, les prêtes sacrifiaient des chèvres dont ils buvaient le sang. La coutume le voulait ainsi. Cependant, pour faire passer le sang de la chèvre qui n’avait pas toujours très bon goût, ils avaient ensuite recours au sang du Seigneur c’est-à-dire au bon vin rouge provenant des vignes romaines. Ce breuvage les stimulait, comme l’on s’en doute, pour courir dans les rues. Les femmes qui arrivaient à les toucher assuraient ainsi, parait-il, leur fécondité.

Dans une période plus rapprochée et plus « romantique » à mon sens avec ses cadeaux et tout le reste, on en vint à fêter les amoureux le 14 Février.

Au fil des années cette rétrospective m’amène à penser que le temps de la séduction est, à n’en pas douter, la plus merveilleuse période de la vie.

Ah, la Saint-Valentin ! Il m’arrive encore de fêter cet anniversaire à ma façon, sans plus de câlins, hélas ! mais en évoquant certains de ces souvenirs parfois peu orthodoxes j’en conviens, parfois même tout à fait particuliers comme celui, par exemple, qui figure dans mon livre Poèmes de ma paillote, je suis toujours émue par la Saint Valentin !

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Maurice Delignon

Qui se souvient de la "Baby-brousse" en Côte d’Ivoire, cette voiture tout terrain qui avait été conçue spécialement pour les petits planteurs et qui connut un énorme succès ? Son concepteur, un jeune Français passionné d’invention n’est autre que le héros de ce livre : "Maurice Delignon".
Il ne s’en tient pas à ce succès. Il va construire au bord de la plage un sous-marin qu’il aménagera en restaurant-discothèque, lequel fera courir tous les noctambules festifs d’Abidjan et les touristes qu’il attire. Maurice fait alors partie des célébrités de la capitale.
Plus tard, après trente années passées en Côte d’Ivoire, il décide d’emmener son "bébé" en France pour le vendre "plus facilement" pense-t-il…
Qui a connu le "C-105" sur les berges de la Seine, au pont de Grenelle ou au Bois de Boulogne ?
Qui a fait la connaissance de son conjoint ou la réception de son mariage dans le sous-marin du capitaine "Momo" comme le surnomme la presse locale ?
Qui a côtoyé des stars du cinéma, du show-biz ou de la télévision dans le submersible le "C-105" ?
Beaucoup de monde, certes, mais personne n’a connu l’histoire de la fabuleuse aventure de ce tout jeune homme de dix-huit ans, élevé à la dure dans un orphelinat, qui quitta la France avec, pour tout bagage, un CAP de menuisier-ébéniste. C’est tout juste aux lendemains de la dernière guerre. Il lui faudra plus d’un mois pour arriver en Côte d’Ivoire ! C’est de ce pays qu’il mûrit son esprit de vengeance contre un père abject qui a été la cause des malheurs de son enfance et ceux de sa famille, mais il est pudique et n’en parle pas.
C’est le secret du nom de baptême de son sous-marin, le "C-105", que seule une "marinette", même si elle n’appartient pas à la Marine nationale, pouvait vous révéler dans son livre Maurice Delignon.

LES COUPEURS DE LANGUES

LES COUPEURS DE LANGUES
C'est au cours d'un voyage en Espagne, à Marbella, où elle fait une cure de remise en forme, que Lisette fait la connaissance de Homa son dernier grand amour. Mais cet homme tendre et attentionné, n'est autre qu'un baron de la drogue.

Pour Lisette, il est l'homme d'affaires qui voyage, décide, donne des ordres à des milliers de kilomètres comme lorsqu'il vient la voir dans son paradis perdu en Côte d'Ivoire, dans sa chaumière au bord de la mer, non loin du petit village de pêcheurs d'Azuretti.

Bien que quinquagénaire, Lisette est encore très séduisante. Rien d'étonnant à ce que cet homme veuille tout abandonner pour vivre auprès d'elle. Mais le peut-il ? Extrêmement courageux il peut tout affronter dans l'adversité, tout, sauf le jugement de sa Lisette si éloignée de son insoutenable business. Il préfère disparaître...

Dans ce roman, amour et trafic de drogue, légendes africaines et sorciers se côtoient entraînant notre héroïne dans des univers insoupçonnés, sur fond de paysages somptueux.

Amour et intrigue, les deux fers de lance des romans de Marinette.

Pour commander ce livre en version papier, il vous suffit de m'envoyer un mail marinette.secco@sfr.fr et je vous ferai parvenir un bon de commande en PDF.

Les coupeurs de langues

Le Bicentenaire

Poèmes de ma PailloteLe Bicentenaire

Qui se souvient du fabuleux 14 Juillet 1989 ? La France entière fêtait le bicentenaire de la Révolution. Le défilé sur les Champs Elysées avait été magique avec les invités de la France : Les Italiens, la Chine, l’Afrique dont le Maghreb et la Côte d’Ivoire, les Soviétiques, les Britanniques et tous les autres !

Lorsque de la voix de la diva noire jaillit la Marseillaise, je ne pus contenir mon émotion. J’étais à Abidjan et me sentais très solidaire de la France malgré mon éloignement.

C’est alors que j’ai écrit mon poème Le Bicentenaire :

Hier, la France fêtait le bicentenaire
D’un événement qui marqua la terre entière
Et fut le départ de la Révolution
Dont je vous ferai plus tard la narration.


Mais venez dans la plus belle avenue du monde
Nous sommes sur les Champs Elysées. La nuit tombe
Paris offre un spectacle à tous ses invités
Qui sont dans la parade fort représentés.


Ecoutez !… De l’Arc de Triomphe un bruit bourdonne
Il s’enfle. Gronde. On dirait que l’Avenue tonne
C’est le plus saisissant roulement de tambours
Jamais entendu, me semble-t-il, de nos jours.


Les batteurs, une faible lampe à leur visière
Le drapeau français à l’épaule, en bandoulière
Glissent dans la pénombre en un tapis roulant
Fiers de représenter la patrie dignement.


Viennent les Italiens qui ouvrent la parade
Ils dansent et jonglent avec art et bravade
Leurs fanions voltigent, prouvant leur talent
Nous avons un faible pour eux, assurément.


Puis la Chine, particulièrement présente
Avec son tambour muet qu’un souvenir hante
Défile dans un silence impressionnant
Pour témoigner de sa tristesse du moment.


Et voilà ! C’est maintenant le tour de l’Afrique
Qui danse et chante aux rythmes de notre musique
C’est le plus inattendu, le plus endiablé
Le plus drôle aussi des tableaux du défilé.


Sur un grand escalier, Doudou, le chef, s’agite
Des femmes en boubou se déhanchent. Un rite !
Et les batteuses guinéennes aux seins nus

Époustouflent les chers parisiens tout émus.


Entrez dans la danse. Voyez comme on danse
Avec leur jupe d’énorme circonférence
Les valseuses maghrébines vont lentement
Enlaçant un cavalier qui n’est qu’un enfant.


Viennent la patinoire des Soviétiques
Les bus et le ballet
Atchoum des britanniques
La locomotive avec ses tambourineurs
Enfin, la
Florida Marching Band des honneurs.


Et voilà que la foule envahit l’Avenue
Tout le monde crie, applaudit dans la cohue
Le ballet des feux d’artifices est dans le ciel
C’est l’apothéose d’une nuit sans pareil.

Mais l’instant le plus émouvant de la soirée
- Votre pauvre Mamie en fut bouleversée -
C’est lorsque de la voix d’une noire diva
Jaillit notre hymne qu’en silence on écouta !

Ah ! Mes petits-enfants, quel bel anniversaire !
De la France je me sentais très solidaire
Mais j’ai omis de parler d’un fait amusant
Qui est aussi, à nos yeux, tout à fait charmant.

Figurez-vous, et cela n’a rien d’un miracle
Qu’en prêtant bien notre oreille dans le cénacle
On pouvait entendre un petit homme africain
Avouer à son hôte sur un ton badin :

Mes sorciers réunis ont fait le nécessaire

- Et en cela je ne souhaitais que vous plaire –

Pour que le beau temps marque vos festivités

Je suis heureux que de loin ils nous aient comblés.


Là, votre Mamie a retrouvé son sourire
Grâce à la magie africaine et je puis dire
Que cette fête de la Révolution
Marquera des points sur la ségrégation.

PLAIDOYER POUR LES SENIORS

Pardonnez-moi de vous le dire moi-même mais le trait dominant de mon caractère, c’est qu’il est en or. C’est ce que disent les Français en général. Les Canadiens, eux, m’attribuent une autre expression, très poétique, pour le qualifier. Ils prétendent que c’est de la soie ! Pourtant, je peux vous avouer que le côté rugueux de ce caractère si doux est amené parfois à faire surface ainsi que vous pourrez vous en rendre compte d’après ce qui suit :

Il y a quelques décennies de cela, c’est ainsi que je mesure le temps maintenant, j’étais déjà une vieille mamie. Afin de percevoir à Abidjan ma retraite du gouvernement français, je devais me présenter chaque année au consulat pour remplir un formulaire attestant que j’étais encore bien en vie. Normal.

Je m’adresse donc dans ce but à l’employée affectée à ce service, en l’occurrence une Martiniquaise, qui me demande une pièce d’identité. J’étais accompagnée de ma fille. Je lui présente mon livret de famille dont la couverture est ainsi libellée :

« Gouvernement général de l’Afrique Occidentale Française

Territoire de la Côte d’Ivoire

Cercle d’Abidjan »

L’employée lit attentivement l’inscription de la couverture, tourne et retourne le livret dans ses mains pour finalement déclarer à ma fille qu’il n’était pas valable. Evidemment il m’avait été remis bien avant l’Indépendance de la Côte d’Ivoire et la couverture devait différer de celles plus récentes dont elle avait l’habitude.

Je réfutais donc ses arguments mais elle me couvrait la voix en s’adressant toujours à ma fille Marion. Pour elle, j’étais tout simplement dépassée, hors course, hors service et je n’avais plus mon mot à dire, plus voix au chapitre.

Finalement, elle se range aux explications de Marion et, s’excusant auprès d’elle, elle me présente son formulaire à signer en le poussant devant moi avec énervement. Marion l’avait enfin convaincue que j’avais raison. Je restai calme et la saluai poliment en la quittant. Toujours s’adressant à ma fille elle la gratifia d’un sourire particulièrement aimable en lui disant au revoir. Quant à moi, elle m’ignora !

J’étais donc un peu sur les nerfs mais m’en fis pas état auprès de Marion et poursuivis mon autre démarche qui consistait à renouveler mon passeport. La préposée à cette fonction était dans une bulle de verre dont l’ouverture m’obligeait à passer une partie de ma tête vers l’intérieur. Cette femme avait un visage rébarbatif et m’écoutait en fronçant exagérément les sourcils. Visiblement, je la dérangeais.

Là encore elle me fit remplir un formulaire et à chaque question que je luis posais, elle passait sa tête sur le comptoir en se tordant le cou puisque, lui faisant face, je la gênais et répondait à ma fille.

C’en était trop. Sans aucune explication je me dirigeai, du plus vite que je pouvais encore le faire, devant la porte du bureau du consul. Il fut un peu surpris de ma visite intempestive, me fit asseoir très aimablement et m’écouta avec un certain intérêt. Finalement, il m’accompagna et expliqua à l’employée concernée que de mon temps, la qualité majeure des Français était la courtoisie et qu’il entendait qu’il en soit toujours ainsi dans son consulat.

L’employée s’excusa auprès de moi. Je lui souris gentiment et nous avons entretenu par la suite les meilleures relations du monde.

Je pose la question : Est-ce qu’une mamie retombe forcément en enfance parce qu’elle perd ses forces physiques ? A cette question je réponds ceci : J’ai 86 ans et pour éditer mes livres actuellement sur mon site www.lire-marinette-secco.com j’ai travaillé durant des mois de 15 à 20/21 heures tous les jours, dimanches compris et maintenant que je pensais souffler un peu, il me faut écrire, écrire encore et encore écrire pour leur promotion !

Par ailleurs je viens d’entreprendre la biographie d’un être exceptionnel qui a connu ses heures de gloire tant à Abidjan qu’à Paris.

Une confidence : c’est le travail qui maintient la jeunesse d’esprit et un clic de mes internautes sur mon site sera ma récompense !

De découverte en découverte

Aujourd’hui 19 Août 2007 j’ai fait visiter une merveille du Languedoc-Roussillon où j’habite à une amie de très longue date de Côte d’Ivoire : Saint-Guilhem-le-Désert. Un petit village médiéval où j’ai pris quelques vues pour vous les montrer.

L’Hérault est plein de ces merveilles dont Agde, à 5 kms de la maison, avec une église du Ve siècle et des remparts édifiés au VI e siècle avant notre ère par les colonisateurs grecs qui ont fondé la cité.

Ce qualificatif de « Colonisateurs » m’amène à vous conter une histoire que j’ai rappelée à mon amie : C’était bien avant les indépendances.

Un week-end, nos maris avaient projeté une partie de chasse et de nous emmener avec eux. Or, vers la fin de l’après-midi, comme nous étions fatiguées, les hommes décident de nous laisser sur la plage où ils viendraient nous rechercher dans une heure environ. Trois heures s’étaient écoulées et nous étions toujours seules ! La nuit tombée était noire : Le ressac nous obligeait à reculer vers la forêt derrière nous. Aucun bruit en dehors de celui des vagues, du cri des singes, du claquement de bec des Toucans. L’esprit aux aguets nous sursautions continuellement. Nous n’étions pas rassurées. Tout à coup, un noir au visage barbouillé de kaolin, nu, un ablacon en guise de cache-sexe, sorti dont on ne savait d’où, se campa devant nous, l’air inquiétant. Il parlait une langue vernaculaire que nous ne comprenions pas. Enervé de notre silence il disparut tel un fantôme mais quelques instants plus tard, un tam-tam se fit entendre au loin. Puis un autre, plus rapproché. Puis d’autres encore plus sonores, plus rythmés, plus agités se mirent à résonner si fort que nous devenions alors complètement figées, tétanisées par la peur.

Et nos hommes qui n’arrivaient pas !

Finalement, des dizaines, des vingtaines d’autochtones sortirent de la forêt en jupette de paille et grelots aux chevilles, avec tam-tams, tambourins et petites cymbales de cuivre. Ils se mirent à danser sur la plage avec frénésie. Cela nous rassura un peu sur le moment mais ils nous entourèrent, allumèrent un grand feu et entonnèrent une mélopée bizarre qui nous effraya carrément. Nous nous regardions, exprimant du regard notre envie de fuir. Mais comment ? De quel côté ? Par où ?

C’est la voix dominante de mon mari qui nous apporta la réponse : Nos hommes riaient. Heureux de leur journée, ils se dirigeaient vers les danseurs en leur distribuant le produit de leur chasse pour les remercier d’avoir organisé cette petite fête en notre honneur !


Intermède

Il me revient en mémoire une anecdote assez cocasse au sujet d’un de mes livres édité il y a quelques années.

En provenance d’Afrique, j’étais de passage à Paris, hébergée pour quelques jours chez mon père qui habitait rue de Richelieu près de la Comédie Française.

Un après-midi, alors que je flânais sur les quais, je me mis à farfouiller dans les présentoirs des boutiques de livres qui longeaient la Seine.

Tout à coup, une couverture attira mon attention. C’était celle de mon éditeur. Il s’agissait de mon livre « La case de l’or ». Première émotion : Comment, diable, mon livre était-il donc sur les quais ?

Lorsque je l’ouvris à la page de garde, je lus la dédicace que j’avais écrite pour mon père lorsque je lui avais offert ce livre. Je la transcris ici :

« A vous, mon cher père, qui le fûtes si peu, mais qui me chantiez le soir avant de m’endormir dans ma tendre enfance : Un jour je fis une chanson / Une chanson pour Marinette / Les vers avaient bonne façon / La musique en fût bientôt faite.

Je ne l’ai jamais oubliée… »

Vous imaginez ma seconde émotion, si forte celle-là que c’est avec des tremblements dans la voix que je demandai au boutiquier comment il s’était procuré mon livre.

- C’est une vieille femme, me répondit-il, qui vient de temps en temps me vendre trois ou quatre livres.

J’étais atterrée. C’était donc Marie, la vieille femme de ménage de mon père que je connaissais depuis des lustres qui lui vidait peu à peu sa bibliothèque pour se faire quelque argent !

Je rachetai donc mon livre en raison de la dédicace et le replaçai sur l’un des nombreux rayonnages de l’appartement.

Comme j’aimais bien cette vielle Marie, son activité commerciale demeura notre secret à toutes deux, à condition toutefois, lui avais-je dit, de cesser immédiatement son « entreprise, » totalement dans l’illégalité !

samedi 6 décembre 2014

La légende de Saint-Nicolas





Aujourd’hui, 6 décembre, j’éprouve le besoin de confier à mon blog la légende de Saint-Nicolas telle que l’ai entendue raconter en Lorraine où je vivais avec mes parents dans ma prime enfance.
Les lorrains prétendent qu’il est le patron-protecteur de leur région mais il est aussi très vénéré et populaire en Alsace et dans le Nord de la France. Sa légende est également répandue dans une bonne partie de l’Europe.
Saint-Nicolas n’est pas un personnage fictif. Il est né en 260 en Asie Mineure ce qui correspond approximativement à la Turquie actuelle. Il fut évêque de Myre et mourut en 345 après une vie marquée par la répression contre les chrétiens. Il connut les persécutions, l’emprisonnement, l’exil. Ce n’est que lorsque la liberté religieuse fut rétablie qu’il reprit sa place en tant qu’évêque, qu’il avait occupée au tout début du IV° siècle.
S’il fut canonisé beaucoup plus tard, c’est en raison de sa grande bonté, sa générosité mais aussi et surtout pour les nombreux miracles qu’il avait accomplis. Le plus populaire d’entre eux serait sans doute celui se rapportant à trois petits enfants qui auraient été découpés en morceaux par un boucher cupide et mis dans un saloir pendant sept ans jusqu’au jour où Saint-Nicolas les ressuscita.
Le boucher se repentit et Dieu lui accorda son pardon.
Enfant, j’ai vu Saint-Nicolas se promener dans mon petit village, monté sur un âne avec sa mitre sur la tête, la crosse des évêques d’une main et les rênes de l’autre. On disait qu’il allait dans les maisons des vrais Lorrains donner aux enfants respectueux et gentils un Saint-Nicolas en pain d’épice, un autre en chocolat et une orange, une « sanguine » enveloppée dans un papier gaufré avec un dessin de couleur dans un cercle.
On disait aussi qu’il se faisait accompagner parfois d’un certain Père Fouettard qui punissait les enfants désobéissants en leur laissant un fouet à la place des Saint-Nicolas en pain d’épice.
Ce que je pourrais ajouter à cette légende de Saint-Nicolas c’est qu’au tout début du XX° siècle, en 1904, un troubadour en a fait une chanson qui fait partie des vieilles chansons françaises dont voici les strophes :

Ils étaient trois petits enfants                                 
Qui s’en allaient glaner aux champs
Ils sont tant allés et venus
Que le soleil n’a plus vu.
S’en sont allés chez un boucher
« Boucher, boucher voudrais-tu nous loger ? »
« Allez, allez mes beaux enfants
Nous avons trop d’empêchement ».



Sa femme qu’était derrière lui
Bien vitement le conseillit
« Ils ont, dit-elle, de l’argent
Nous en serons riches marchands ».

Entrez, entrez, mes beaux enfants
Y a de la place assurément
Nous vous ferons fort bien souper
Aussi bien blanchement coucher.

Ils n’étaient pas sitôt entrés
Que le boucher les a tués
Les a coupés tout par morceaux
Mis au saloir comme pourceaux.

Quand ce fut en bout de sept ans
Saint-Nicolas vint dans ce champ
Il s’en alla chez le boucher
« Boucher, voudrais-tu me loger ? »

« Entrez, entrez, Saint-Nicolas !
De la place il n’en manque pas »
Il n’était pas sitôt entré
Qu’il a demandé à souper.

« Voul’ous un morceau de jambon ? »
-          Je n’en veux pas, il n’est pas bon
« Voulez-vous un morceau de veau ? »
-          Je n’en veux pas, il n’est pas beau. 

« De ce salé je veux avoir,
Qu’y a sept ans qu’est dans le saloir »
Quand le boucher entendit ça,
Hors de sa porte il s’enfuya.

« Boucher, boucher, ne t’enfuis pas !
Repends-toi, Dieu te pardonnera »
Saint-Nicolas posa trois doigts
Dessus le bord de ce saloir.

Le premier dit : « j’ai bien dormi ! »
Le second dit : « Et moi aussi ! »
A ajouté le plus petit
« Je croyais être en paradis ! »

mardi 20 mai 2014

L'Union Européenne






Nous allons tous voter ce 25 mai 2014 pour un de nos députés que nous jugeons digne de conduire la France, en un premier temps, à l’Union à laquelle l’héroïne de ma fabuleuse histoire a donné son nom.
Eh bien, mon histoire est une histoire d’amour assurément qu’aucun de nos gouvernants concernés ne peut feindre d’ignorer puisqu’elle remonte à l’Antiquité virtuelle pour passer à la réalité actuelle.
Peut-être ne s’en désintéressaient-ils pas vraiment mais elle ne faisait plus partie de leurs préoccupations du moment.
Néanmoins, j’aimerais vous la remémorer ici parce que, en ce temps-là nous étions tous – d’où que nous venions et qui que nous fussions – sous la domination de dieux, de demi-dieux, de déesses qui nous subjuguaient, nous fascinaient par leurs pouvoirs, leur beauté, leurs fantastiques exploits.
Ils nous inspiraient des sentiments d’admiration, de profond respect, parfois de frayeur et bien souvent de merveilleuses amours.
Laissez-moi vous emmener sur les rives de la méditerranée, dans ce pays de cocagne d’alors, qui m’a donné à moi aussi ce dont toute femme rêve à l’âge de la séduction et que l’on appelle l’amour.
Au temps de mon héroïne, son père Agénor était le roi de Tyr sur les bords de la Phénicie. Il avait une fille d’une beauté rayonnante qu’il avait appelée Europe. Elle était si séduisante que Zeus en tomba amoureux.
Or, ce dieu, maître de l’Univers, qui faisait régner l’ordre, la sagesse, la justice sur le monde avait tous les pouvoirs. Il eut celui de se métamorphoser en un taureau blanc pour enlever Europe et l’emmener en Crète.
Là, la légende prétend qu’il l’aimât au pied d’un arbre et que depuis, l’arbre n’a jamais perdu ses feuilles.

C’est de cette histoire d’amour que notre vieux continent, l’Europe, puise ses racines.
En résumé, ces mythes traduisent concrètement l’expérience des peuples et les structures de leur mode de vie.
C’est donc nourris de ces légendes qui remontent à la nuit des temps qu’il nous faut transposer dans notre modernité les valeurs que nos ancêtres appliquaient déjà, il y a bien longtemps, par exemple l’Union qui fait la force : dans la famille, dans l’Etat, sur notre Continent. L’union dans le respect de tous, l’Union dans l’intérêt de tous et de chacun et surtout, surtout l’Union qui nous protège des conflits éventuels entre grandes puissances pour apporter la paix dans le monde.
Pour toutes ces raisons qui me sont évidentes, je souhaite que notre vieux pays européen rejoigne l’Union aux côtés de ceux qui en ont déjà compris l’intérêt.
Dans ce but, je confie le soin au député de mon choix d’élire à son tour celui dont la Sagesse, jointe à une doctrine fondamentale, nous exposera le bien-fondé d’une Europe puissante et respectée.
Europe antique ou Europe contemporaine incontournable, elle fera toujours partie de l’Histoire qui coulera de source pour notre descendance.

mardi 19 novembre 2013

A propos de deux Présidents des Etats-Unis d'Amérique


La campagne présidentielle aux États-Unis me reporte à un article que j'avais relevé dans un magazine américain.
Le voici dans tout ce qu'il peut susciter de paranormal, d'irrationnel, d'inexplicable. Il s'agit des deux Présidents des États-Unis :

Abraham Lincoln 1809-1865 - John Fitzgerald Kennedy 1917-1963

Extraordinaires coïncidences


Bien que les événements soient séparés d'un siècle, la similitude des faits concernés dépasse l'entendement.

En effet :

Abraham Lincoln est élu au Congrès en 1846
John Kennedy est élu au Congrès en 1946

Abraham Lincoln est élu Président en 1860
John Kennedy est élu Président en 1960

Tous les deux ont été spécialement ouverts aux Droits de l'Homme.
Tous les deux ont eu leur femme qui a perdu un enfant au cours de leur passage à la Maison Blanche.
 
Tous les deux ont été abattus un vendredi.
Tous les deux ont été abattus d'une balle dans la tête.

Mais ce qui suit confine vraiment au surnaturel. 

Lisez plutôt :

Le secrétaire de Lincoln s'appelait Kennedy
Le secrétaire de Kennedy s'appelait Lincoln

Les deux Présidents ont été assassinés par des individus du Sud.

Andrew Johnson qui a succédé à Lincoln, était né en 1808
Lyndon Johnson qui a succédé à Kennedy, était né en 1908.

John Wilkes Booth, qui a assassiné Lincoln, était né en 1839
Lee Harvey Oswald, qui a assassiné Kennedy, était né en 1939.

Ces deux assassins étaient connu sous le patronyme de trois noms.
Chacun de ces papatronymes était composé de 15 lettres.

Lincoln a été abattu dans un théâtre appelé Ford.
Kennedy a été abattu dans une voiture Ford-Lincoln

Lincoln a été abattu dans un théâtre et son assassin a couru se cacher dans un entrepôt.
Kennedy a été abattu d'un entrepôt et a couru se cacher dans un théâtre.

Enfin, les deux assassins, Booth et Oswald ont eux-mêmes été assassinés avant leur procès.

J'avoue que ces coïncidences si extraordinaires me laissent profondément perplexe quant au paranormal.

Qu'en pensez-vous ?